(Agence Ecofin) – Mis en œuvre depuis 2007 dans les universités au Cameroun, le système LMD peine à convaincre par son efficacité. L’un des reproches les plus récurrents est son faible taux d’insertion professionnelle des étudiants. Pourtant, il accorde une place de choix à la professionnalisation des formations.
Le ministre camerounais de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo (photo), a signé le mardi 22 février, un arrêté portant organisation de la professionnalisation dans les établissements facultaires dans les universités d’Etat au Cameroun.
Selon le document, cela s’effectue à travers 4 axes, à savoir : l’introduction des unités d’enseignement professionnelles dans les formations classiques, la création de filières professionnelles, les formations certifiantes et la formation en alternance.
Quel que soit l’axe, l’arrêté indique que la formation dans les filières professionnelles doit assurer « l’acquisition de compétences techniques et pratiques requises. Elle vise le développement de la professionnalisation des études supérieures, les possibilités d’insertion rapide de l’étudiant
dans le tissu socioéconomique et la création d’emploi ».
Cette organisation est une résultante de l’application du système LMD (licence-master-doctorat).
Mis en œuvre dans les universités publiques du Cameroun depuis 2007, il accorde une place de choix à la professionnalisation des enseignements, afin de garantir une meilleure insertion des étudiants sur le marché de l’emploi. Ce qui justifie la volonté du gouvernement de vouloir collaborer avec les entreprises.
La GIZ – à travers son Programme Invest for Jobs – et Orange Côte d’Ivoire signent une convention dans le cadre du projet «Ecole de la Fibre». Cette association vise la formation et la création de débouchés professionnels pour un millier de jeunes dans les métiers liés à la fibre.
Le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) a regroupé une série d’offres sous la marque «Invest for Jobs» en vue de soutenir des entreprises allemandes, européennes et africaines dans leur engagement en Afrique. L’initiative spéciale «Formation et emploi» propose des conseils, des contacts et un soutien financier par l’intermédiaire de ses partenaires de mise en œuvre afin d’éliminer les obstacles à l’investissement et de créer des emplois durables en Afrique. De son côté, Orange Côte d’Ivoire en sa qualité de premier employeur du secteur des télécoms, s’implique depuis de nombreuses années pour favoriser l’employabilité des jeunes à travers des initiatives comme ‘Orange Digital Academy’ ou encore ‘Orange Summer Challenge’.
Ce partenariat avec la GIZ a pour principal objectif de favoriser la formation sur 2 ans et l’insertion professionnelle d’au moins 1.000 jeunes dans les métiers liés à la fibre. Il s’agira spécifiquement de générer un pool d’expertises sur le marché, ce qui pourrait attirer de nouveaux investisseurs. Ce cercle vertueux permettra la création de plus d’emplois, la maturation du marché de la fibre en Côte d’Ivoire et le développement des compétences locales qualifiées aux entreprises et filières TIC en Côte d’Ivoire.
«Le Programme Invest for Jobs de la GIZ s’est engagé à appuyer Orange Côte d’Ivoire dans chacune des étapes de la mise en œuvre du projet ‘Ecole de la Fibre’, mais tout particulièrement, au niveau de l’aménagement de l’école (par la fourniture d’équipements techniques, informatiques et du matériel didactique), puis par la subvention des programmes de formation des bénéficiaires afin d’offrir des opportunités d’emplois aux jeunes qui y seront formés. En outre, Invest for Jobs apportera, si besoin, un appui à Orange Côte d’Ivoire tant pour le recrutement des formateurs que pour la conception de modules de formation adaptés aux besoins du marché et des bénéficiaires», se réjouit Marc Levesque, Directeur du Programme ‘Invest for Jobs’ de la GIZ.
Pour Mamadou Bamba, Directeur Général d’Orange Côte d’Ivoire: «Nous sommes heureux de pouvoir compter sur le soutien d’«Invest for Jobs» pour la mise en place de «l’Ecole de la Fibre». Avec ce partenariat, nous pourrons mettre à disposition d’un millier de jeunes des locaux adéquats, équipés par ‘Invest for Jobs’, à même de garantir une formation efficiente aux bénéficiaires. Les étudiants pourront ainsi compter sur l’expertise métier d’Orange Côte d’Ivoire afin de devenir à leur tour, des spécialistes de la fibre».
‘L’École de la Fibre’ est un projet innovant qui s’adresse prioritairement aux jeunes de niveau Bac (série scientifique de préférence), avec ou sans emploi, et aux professionnels du secteur des Télécoms ayant un âge compris entre 20 et 40 ans.
La GIZ en action
En tant que prestataire de services de coopération internationale pour le développement durable et l’éducation internationale, la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH s’engage à façonner un avenir vivable dans le monde entier. La GIZ a plus de 50 ans d’expérience dans une grande variété de domaines, notamment le développement économique et l’emploi, l’énergie et l’environnement, ainsi que la paix et la sécurité. Le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) est le principal commanditaire.
La GIZ promeut actuellement le développement durable en Côte d’Ivoire par le biais de plus de 20 programmes et projets. Les activités couvrent trois domaines prioritaires: le développement économique, la gouvernance et les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Un autre axe de travail de la GIZ consiste à relier les intérêts économiques aux objectifs de la politique de développement.
La transformation numérique des sociétés, accélérée par la pandémie de Covid-19, procure de nouvelles opportunités pour relever le défi de l’emploi des jeunes. La Francophonie accompagne cette évolution en étoffant son offre de formation professionnelle.
L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) lance la phase pilote de son projet « D-CLIC, formez- vous au numérique » dans dix pays membres : Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Haïti, Madagascar, Mali, Niger, RDC, Togo et Tunisie. L’objectif est de renforcer les compétences numériques individuelles et professionnelles des jeunes et des femmes pour améliorer leurs qualifications et l’accès à l’emploi.
Plus d’une vingtaine de cursus de formation professionnelle sont proposés à cet effet dans des métiers porteurs : création numérique, conception et développement de solutions digitales, interface utilisateur, communication et marketing, etc. Ces formations certifiantes sont dispensées en français par douze* partenaires sélectionnés à la suite d’un processus rigoureux.
Durant cette phase-pilote, 1300 jeunes francophones seront formés puis accompagnés dans leur insertion professionnelle, en lien avec des acteurs publics locaux. Les appels à candidatures et formations en cours sont publiés sur le site de l’OIF.
« Nous venons d’adopter une nouvelle Stratégie numérique pour les cinq ans à venir et, immédiatement, nous transformons les intentions en actes à travers cette initiative qui place les jeunes talents au cœur de notre projet », résume la SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA FRANCOPHONIE, LOUISE MUSHIKIWABO.
Le département de la Formation professionnelle est sur un projet de réforme du dispositif de formation en milieu du travail. Le processus aboutira au développement d’un nouveau système centré sur l’apprenant, basé sur la capacitation, la responsabilisation et la motivation des acteurs tel que préconisé par le nouveau modèle de développement.
Le département de la Formation professionnelle planche sur l’évaluation et la réforme du dispositif de la formation en milieu de travail. L’opération, qui devra faire l’objet d’une assistance technique externe, aboutira à la proposition de recommandations pour l’amélioration de ce dispositif afin de le rendre plus souple, plus attrayant et assurer l’adéquation formation-emploi. Le processus se déroulera en trois phases. D’abord, une identification des forces, des faiblesses et des acquis du dispositif de la formation par apprentissage sur les plans stratégique, législatif, de gouvernance, opérationnel et pédagogique.
Ensuite, une évaluation qualitative et quantitative du système de la formation en milieu professionnel, par apprentissage et alternée avec la proposition et la recommandation au niveau organisationnel, financier, pédagogique. Enfin, l’élaboration de plans d’action et la proposition de projets en convergence avec les préconisations du nouveau modèle de développement (NMD) et la loi sur l’éducation et la formation. Pour rappel, dans son chapitre dédié à la formation, le NMD met l’accent sur la nécessité de mise en place d’un système d’éducation et de formation, centré sur l’apprenant, basé sur la capacitation, la responsabilisation et la motivation des acteurs. L’objectif étant de former un citoyen acteur du progrès économique et social. L’État doit ainsi élever au rang de priorité nationale l’investissement dans le renforcement des capacités et des compétences des citoyens afin de donner la possibilité à chacun de s’épanouir et d’être en mesure de contribuer au développement.
Le potentiel de chacun doit pouvoir s’exprimer grâce à un système d’éducation et de formation «inclusif» et retrouvant son rôle d’ascenseur social. La concrétisation de ce choix passera, selon le NMD, par une transformation urgente, profonde et audacieuse du système public d’éducation et de
formation. Dans cette perspective, le Maroc devra opter pour la réalisation d’objectifs stratégiques. Il s’agit notamment d’aller vers un système d’éducation-formation consacrant la capacitation, la responsabilisation et la motivation des acteurs et transformer le système des formations initiale et continue des acteurs du système. Autres objectifs, la généralisation du digital dans le système d’éducation-formation et la mise en place d’un système qui diversifie les opportunités et les maintient ouvertes aux apprenants tout au long de la vie et qui promeut l’excellence.